Le travail des femmes mérite de la reconnaissance – une raison de plus d’introduire une 13e rente AVS !
Les femmes s’occupent jour après jour de leurs familles, élèvent les enfants, soignent leurs proches et font en sorte que le repas soit prêt sur la table le soir venu. Sans ce travail, la société est paralysée. Mais le travail de soin et d’assistance fourni par les femmes reste trop souvent invisible, et peu ou pas rémunéré. En conséquence, les rentes des femmes sont plus basses. Il est temps que ça change ! Nous demandons donc une hausse des rentes au lieu de coupes dans l’AVS. Pour que les rentes permettent de vivre correctement à la retraite.
Si l’on considère tant le travail rémunéré que non rémunéré, le taux d’activité des femmes et des hommes est à peu près le même. Mais les femmes perçoivent chaque année 17 000 francs de rente de moins que les hommes. Or, l’AVS est le seul pilier de la prévoyance vieillesse qui reconnaît le travail non rémunéré des femmes et qui réduit ainsi l’effet des écarts de salaires. Élever un enfant augmente la rente AVS d’un montant pouvant aller jusqu’à 350 francs par mois. Mais la rente AVS mensuelle ne peut pas dépasser 2 450 francs. Impossible de vivre en Suisse avec un tel montant.
Il faut que cela change. Il y a une année, on a promis aux femmes de Suisse que leurs rentes augmenteraient si elles travaillaient aussi longtemps que les hommes. Or, au lieu de s’attaquer enfin au problème des rentes trop basses, gouvernement et parlement prennent la direction absolument inverse, par exemple à travers des coupes dans les des rentes de veuves. Et la réforme de la Loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), qui passera en votation en 2024, n’est qu’un nouveau projet de démantèlement et de baisses des prestations. Pour beaucoup de femmes, il ferait baisser les rentes, alors que les prélèvements sur leurs salaires augmenteraient. Et ce, alors que les hausses des prix et des primes des caisses-maladie touchent déjà durement les personnes qui ont de petites rentes et font diminuer leur pouvoir d’achat.
Ça doit s’arrêter. C’est pourquoi nous nous engageons pour un renforcement de l’AVS par l’introduction d’une 13e rente. Il est temps que la société reconnaisse le travail des femmes à sa juste valeur – aussi sur le plan financier. Seule une AVS forte permet d’assurer que le travail que les femmes fournissent durant toute la vie active ne soit pas oublié une fois la retraite arrivée, et qu’elles reçoivent la reconnaissance et la sécurité financière à laquelle elles ont droit. Nous nous engageons donc ensemble pour une 13e rente AVS. Elle est nécessaire et urgente. Pour que nos grands-mères, nos tantes et nos filles puissent vivre, et pas juste survivre, à la retraite.
Les signataires
Sarah Akanji, Vania Alleva, Jacqueline Badran, Peppina Beeli, Leandra Bias, Big Zis, Jeannine Borer, Michaela Bovolenta, Christiane Brunner, Bruna Campanello, Morena Diaz, Martine Docourt, Ruth Dreifuss, Yvonne Feri, Tamara Funiciello, Lina Gafner, Ellen Girod, Barbara Gysi, Greta Gysin, Bea Heim, Annette Hug, Simona Isler, Christiane Jaquet-Berger, Elisabeth Joris, Irene Kälin, Sandra Künzi, Sophie Ley, Rebekka Lindauer, Mascha Madörin, Isabel Martinez, Samira Marti, Gabriela Medici, Mattea Meyer, Patrizia Mordini, Fatima Moumouni, Sandrine Nikolic-Fuss, Anja Peter, Veronique Polito, Leonore Porchet, Katarina Prelicz-Huber, Marlen Reusser, Estelle Revaz, Yvonne Ribi, Marah Rikli, Anna Rosenwasser, Dagmar Rösler, Sara Satir, Yvonne Schärli, Sarah Schilliger, Franziska Schutzbach, Edith Siegenthaler, Aude Spang, Esther Waeber-Kalbermatten, Lucie Waser, Flavia Wasserfallen, Xenia Wassihun, Fanny de Weck, Manuela Weichelt, Natascha Wey, Melanie Winiger, Sarah Wyss
Informez-vous dans l’argumentaire détaillée pour la 13e rente AVS dans la perspective féministe. Télécharger au format PDF.
Restez au courrant !
Oui, je soutiens de meilleures rentes pour les femmes et je souhaite être tenu·e au courant.